Convergence Vélo Grenoble : des territoires unis pour le vélo

Ce samedi 14 mai, 8 cortèges partiront de toute la grande région urbaine grenobloise pour rejoindre le cœur de la métropole. Toutes et tous vélorutionneront ensemble à l’appel de nombreux collectifs. Le but : faire masse pour revendiquer des aménagements cyclables continus et sécurisés sur tout le territoire du SMMAG. Plus de mille usagers avaient participé à l’édition précédente en septembre 2021.

Qui est la convergence vélo ?

Alternatiba, Parlons-Y Vélo, l’ADTC – se déplacer autrement, Dévoiturons Grenoble, Vallée de la Gresse en Transition, Grésivaudan Nord Environnement, ATESS, Domène 2050, Chaîne de vélo Vizille… Tous les territoires de la région sont représentés et s’unissent avec un seul objectif : être visible en masse à vélo pour que les collectivités accompagnent son développement dans leurs politiques publiques au quotidien. Une vingtaine de bénévoles se sont mobilisés sur les 4 derniers mois et ce sont plus d’une cinquantaine de personnes qui assureront la sécurité des cortèges.

Préparation de la convergence vélo

Choisissez votre départ et embarquez pour une ambiance festive

Convergence Vélo 2022

Monestier-de-Clermont ou Le Touvet, Vizille ou Moirans… les choix de départ ne manquent pas et les cortèges peuvent être rejoints en route sur l’une des 42 étapes. Une carte interactive est disponible avec horaires et arrêts pour organiser au mieux son après-midi. Les cortèges se retrouveront place de Verdun à 16h pour une vélorution festive en direction de l’anneau de vitesse. Buvette et vélos-restos seront prêts à accueillir les participant·e·s après cette belle balade.

Vélorutionner pour que tou·te·s puissent pédaler

Le sentiment de sécurité et le confort d’usage sont les principaux leviers pour favoriser l’usage du vélo.

D’après le baromètre des villes cyclables 2021, les 3700 répondants du territoire métropolitain demandent avant tout des itinéraires rapides, directs, continus et sécurisés, et relèvent qu’il est difficile de rejoindre les autres communes à vélo. Sur notre territoire, le climat cyclable est encore globalement mauvais et très inégal d’une commune à l’autre. La convergence illustre l’envie citoyenne de pouvoir se déplacer partout à vélo, que son usage soit utilitaire, touristique, sportif, ou simplement récréatif.

Carte de climat cyclable pour les communes classées de Grenoble Alpes Métropole

Si la convergence vélo permet d’apporter de la sécurité par le nombre le temps d’un après-midi, le quotidien d’un usager parcourant ces mêmes tronçons peut se révéler compliqué. La carte du baromètre montre clairement que tous les grands axes de la métropole et les intersections associées sont des lieux difficiles pour la pratique cyclable.

Les carrefours dangereux et les nombreuses discontinuités cyclables requièrent une politique cyclable concrète du SMMAG et des collectivités de l’aire grenobloise, tant pour éviter les accidents que pour permettre aux pratiquants moins aguerris de rouler à vélo : débutant·e·s, enfants, personnes âgées…

Le PDU 2030 prévoit de résorber progressivement les discontinuités par la reprise ou la création de passerelles ; mais à ce jour, rien n’a été réalisé sur ce sujet, bien que les besoins et leurs retombées soient déjà chiffrés sur le territoire.

Un coup de pédale pour les aménagements !

Les cyclistes sont déjà là en nombre, au quotidien. Les potentiels cyclistes attendent simplement des trajets confortables et sécurisés. Il ne reste qu’au SMMAG et aux collectivités du territoire de répondre à la demande des citoyens.

Grenoble, capitale du vélo 2021 !

Les résultats du baromètre des villes cyclables ont été dévoilés ce jeudi 10 février à Tours lors du Congrès 2022 de la FUB : Grenoble est officiellement sacrée capitale française du vélo du quotidien, devant Strasbourg (2e) et Rennes (3e), dans la catégorie des « grandes villes » (plus de 100 000 habitants).

Pour l’anecdote, les catégories ont changé en 2021. Grenoble était déjà première de sa catégorie en 2017 et 2019 (50 000 à 200 000 habitants), tandis que Strasbourg et Rennes étaient respectivement première et troisième de la catégorie des grandes villes (plus de 200 000 habitants). La concurrence était plus rude, et Grenoble confirme sa première place !

Avec 277 384 réponses en France, cette enquête est la plus grande étude sur le ressenti cycliste au monde.

Parmi les répondants au niveau national, 76,4% pratiquent le vélo au moins une fois par semaine dont 42,7% tous les jours ou presque. L’enquête est presque paritaire (46% F/ 54% H).

On retient deux enseignements majeurs de cette édition :

  • plus de la moitié des répondants ne se sentent pas en sécurité ;
  • trois quarts considèrent que le trafic motorisé est gênant dans leur pratique.

Grenoble, une première ville qui stagne

Première de sa catégorie depuis la première édition en 2017, Grenoble n’obtient toutefois qu’une note de 4,21 / 6, ce qui ne représente qu’une faible amélioration par rapport à 2019 où elle décrocha un 4,12 / 6.

Il reste de nombreuses pistes d’amélioration pour faciliter le quotidien des cyclistes, notamment :

  • des intersections qui restent dangereuses ;
  • le manque de prise en compte des cycles dans les périodes de travaux ;
  • la cohabitation parfois compliquée avec les motorisés (stationnements gênants, vitesses trop élevées…).

Un ressenti disparate sur le territoire métropolitain 

Cette édition voit le classement de 23 villes de la métropole contre 16 en 2019, avec une meilleure représentation de la population de l’aire grenobloise.

À l’exception de Meylan, plus on s’éloigne du cœur métropolitain et plus le ressenti cyclable est mauvais.

Sur tout le territoire, les usagers ont des attentes similaires :  un réseau cyclable complet et sans coupure, des pistes entretenues, des trajets vélos plus directs et enfin, plus de stationnement adaptés !

En attendant la prochaine édition 

Parlons-Y Vélo remercie chaleureusement tous les militants, associations et collectivités qui se sont mobilisés pour que nous ayons aujourd’hui un état des lieux représentatif sur la métropole. Nous invitons nos élus métropolitains à s’emparer de ces résultats et répondre aux besoins des usagers du vélo.

Pour la prochaine édition, l’ambition de Parlons-Y Vélo et de toutes les associations de développement du vélo urbain est simple : finir le réseau Chronovélo, assurer les continuités cyclables, et en faire bénéficier toute la métropole !

Baromètre des villes cyclables, 3e édition — méthodologie

  1. Participation
  2. Méthodologie
  3. Grenoble

L’enquête du baromètre des villes cyclables est associée à une récolte d’avis concernant les lieux où les conditions de pratique sont à améliorer. En 2019 cette carte consistait en points noirs et tronçons à aménager ; en 2021, on a demandé aux usagers de pointer en plus les lieux où les conditions se sont améliorées et les endroits où du stationnement vélo est nécessaire. Cette carte a été dévoilée le 10 janvier, dans l’attente des résultats complets du baromètre le 10 février.

baromètre des villes cyclables 2021 — Grenoble centre

La carte de 2021 se présente en trois nuages de points : le rouge (à améliorer), le vert (amélioration perçue) et le bleu (désir de stationnement). Grâce au grand nombre d’avis fournis, les intersections et les axes peu sécurisés pour la pratique cyclable sont clairement mis en évidence et les nouvelles pistes et bandes cyclables apparues ces dernières années sont reconnues comme des améliorations.

À propos de la représentativité des données

L’augmentation progressive de la participation au cours des éditions successives du baromètre montre que la pratique du vélo n’est pas un simple engouement lié a une campagne municipale, mais bien une tendance de fond.
Avec un taux de participation de l’ordre de 1% de la population pour des communes dont la part modale vélo parmi les actifs est comprise  entre 1% (Vif, Vizille) et 17% (Grenoble) des habitants, on a ici une très bonne représentation du ressenti des cyclistes de toute l’agglomération. À ce jour, c’est de loin l’enquête la plus fournie sur la cyclabilité dans le bassin Grenoblois.

Que peut-on dire de ces informations ?

Les usagers donnent leur avis généralement sur des endroits qu’ils pratiquent et qu’ils souhaiteraient voir améliorer. Les lieux problématiques pour de nombreux trajets sont clairement mis en évidence par le grand nombre de points. Dans la globalité, tous les grands axes de la métropole et leurs intersections ressortent en rouge sur la carte lorsqu’ils ne sont pas assortis d’un aménagement de qualité.

Pour faire simple :

  • les points verts mettent en évidence les aménagements qui fonctionnent, par exemple les Tempovelos et les Chronovélos — si des voies de qualité apparaissent, elles sont empruntées et saluées ;
  • les points rouges montrent les intersections et tronçons difficiles sur les trajets effectués aujourd’hui — qu’il faudrait adresser soit en y réalisant des aménagements cyclables, soit en proposant un itinéraire cyclable tout proche.

Certains tronçons fortement empruntés par les cyclistes ressortent assez peu, parce qu’ils ne sont ni vraiment difficiles, ni vraiment agréables. Les cyclistes y sont en sécurité sans pour autant que l’aménagement soit au standard le plus récent. C’est le cas du pont du Drac entre Fontaine et Grenoble par exemple.

On remarque aussi que les besoins exprimés en stationnement sont principalement sur les zones d’activité commerciale ou de transit (gares, centres de villages, centre commercial de la Fauconnière à Seyssinet, espace Comboire, centre-ville grenoblois) : au-delà de pouvoir circuler à vélo, il est nécessaire de pouvoir l’attacher en sécurité une fois à destination, qu’on aille travailler ou réaliser des achats.

De réelles attentes d’améliorations

Le développement de la pratique cyclable passe par l’aménagement d’itinéraires continus et sécurisés. Les cartes produites par le baromètre permettent d’objectiver les lieux les plus problématiques a aménager ou contourner mais aussi d’évaluer les améliorations aux deux ans.

Cet outil est là autant pour aider les associations locales et leurs militants à étayer leurs revendications, que pour aider les décideurs et les bureaux d’étude à mieux saisir les enjeux locaux des déplacements à vélo. L’avis des usagers est là, sous vos yeux, n’hésitez pas à vous en emparer !

Baromètre des villes cyclables, 3e édition

Une enquête qui prend de l’ampleur sur la Métropole grenobloise !

  1. Participation
  2. Méthodologie
  3. Grenoble

Lancée en 2017 par la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette), l’enquête du baromètre des villes cyclables permet d’attribuer une note de « cyclabilité » selon le ressenti des usagers. Reproduite tous les deux ans, cette dernière a positionné Grenoble comme première ville cyclable de France dans sa catégorie (100 k à 200 k habitants) en 2017 et en 2019.

Cette édition marque l’entrée au palmarès de 7 nouvelles communes sur le territoire de Grenoble Alpes Métropole,  et dévoile un attrait massif pour la pratique du vélo dans les communes périurbaines et rurales. Les taux de participation élevés assurent d’ores et déjà des résultats représentatifs, qui seront dévoilés courant février 2022.

Échirolles, Fontaine, Grenoble, Meylan et Saint-Égrève obtiendront leur troisième note cette année, ce qui permettra peut-être de discerner des évolutions liées au précédent mandat métropolitain.

Une enquête qui trouve l’intérêt du public 

En 2021 ce sont près de 5300 avis qui ont été récoltés sur le territoire de Grenoble Alpes Métropole, ce qui représente une augmentation de 50% depuis la première édition en 2017. Pour qu’une ville obtienne une note et figure au palmarès, il faut atteindre 50 avis de cyclistes pratiquants. Plus ambitieuses, les associations et les militants du territoire grenoblois ont œuvré pour que la représentation des avis atteigne autant que possible les 1% de la population.

Communenombre de réponses% populationévolution 2021/2019
Champagnier564,6
Claix730,9+20%
Corenc541,3
Domène921,4
Échirolles960,3+10%
Eybens840,8+11%
Fontaine2451,1+70%
Gières861,2+4%
Grenoble31562,0-8%
Jarrie782,1+28%
Meylan1460,8-2%
Pont-de-Claix760,7
St-Égrève1160,7-2%
St-Martin-d’Hères2010,5+6%
St-Martin-le-Vinoux611,1+5%
Sassenage1381,2+103%
Seyssinet-Pariset840,7+24%
Seyssins751,0+21%
La Tronche691,0-18%
Varces710,9
Vaulnaveys-le-Haut631,6
Vif861,0+48%
Vizille650,9
participation 2021

Grenoble : participation toujours élevée

Le nombre de réponses à Grenoble est le même que durant l’année 2019 (environ 3 200 réponses). Cela représente près de 2% de la population municipale, ce qui constitue l’un des ratios les plus élevés pour les grandes villes françaises. À titre de comparaison, le taux de participation est de 0.9% à Lyon, 0.79% à Besançon et 1.1% à Nantes. Strasbourg, dont la part modale vélo est comparable à celle de Grenoble, atteint 0.75% de participation.

Un engouement qui gagne toute la métropole

5 villes en 2017, 16 en 2019 et 23 pour l’édition 2021 ! Avec près de la moitié des communes de la Métropole notées, le baromètre des villes cyclables devient un indicateur pour l’évaluation de la mise en œuvre du plan vélo métropolitain (orientation 7 du PDU) — et témoigne de l’intérêt grandissant pour le vélo urbain hors du centre grenoblois.

La grande surprise de cette édition est dans l’engouement des petites communes, notamment le sud de la métropole qui est fortement représenté avec le classement de Champagnier, Claix, Le Pont de Claix, Jarrie, Varces Allières, Vaulnaveys le Haut, Vif et Vizille avec des taux généralement supérieurs à 1% de la population. En 2019, Claix, Jarrie et Vif figuraient au classement ce qui permettra d’évaluer si les cyclistes du Sud Grenoblois apprécient leurs nouveaux aménagements (voie verte  Comboire – Pont de Claix, Chronovélo, rond-point de Champagnier…)  

Bravo aux militants et aux participants !

Félicitations à tous ceux qui se sont mobilisés sur le terrain et sur les réseau pour diffuser l’enquête. Au-delà de la Métropole, tout le territoire du SMMAG a été couvert par l’enquête, 5 communes du Voironnais et 5 du Grésivaudan s’ajoutant aux 23 de la Métropole.
Le classement sera dévoilé au congrès de la FUB à Tours le 10 février. La carte des points noirs sera elle disponible ce début janvier, histoire d’inspirer notre début d’année.

« Parlons Vélo ! Municipales 2020 » : Saint-Égrève

Pour que le prochain mandat soit celui du vote vélo, le collectif Parlons-Y Vélo s’est emparé localement de la campagne « Parlons Vélo ! Municipales 2020 » de la FUB.

Méthode

Le collectif Parlons-Y Vélo a proposé aux candidats à Saint-Égrève de s’engager sur 15 propositions selon les axes suivants :

  • concertation avec les usagers ;
  • continuité et sécurisation des itinéraires cyclables ;
  • culture vélo ;
  • stationnements vélo pour la multi-modalité et les commerces ;
  • exemplarité et accompagnement au changement.

Voici notre synthèse, sur : 

  • les points forts et les points faibles des programmes ;
  • le sommaire des engagements ;
  • notre estimation « vélo’score ».
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« Parlons Vélo ! Municipales 2020 » : Fontaine

Contrairement à sa voisine Grenoble, Fontaine dispose d’un climat défavorable à la pratique du vélo selon le baromètre des villes cyclables de la FUB. Dans les commentaires à l’enquête, les répondants signalent une inaction de l’équipe municipale sortante.

Pour que le prochain mandat soit celui du vote vélo, le collectif Parlons-Y Vélo s’est emparé localement de la campagne « Parlons Vélo ! Municipales 2020 » de la FUB.

Méthode

Nous avons décortiqué les programmes des 5 candidats à Fontaine pour évaluer l’importance du vélo dans leur vision. Nous leur avons ensuite proposé 12 engagements sur le sujet du vélo, selon les 6 axes suivants :

  • concertation avec les usagers ;
  • continuité et sécurisation des itinéraires cyclables ;
  • stationnements vélo pour la multi-modalité et les commerces ;
  • culture vélo ;
  • incitation au changement ;
  • exemplarité.

Voici notre synthèse, sur : 

  • les points forts et les points faibles des programmes ;
  • le sommaire des engagements ;
  • notre estimation « vélo’score ».
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Baromètre Grenoble : les résidents de la périphérie notent-ils différemment des Grenoblois ?

Trois quarts des usagers cyclistes qui ont évalué Grenoble dans le baromètre des villes cyclables déclarent résider dans Grenoble ; le quart restant provient en grande partie du reste de la métropole ou du département de l’Isère. On y trouve aussi quelques Lyonnais, des Savoyards et même des Drômois. Est-ce que le ressenti cyclable diffère selon notre lieu de résidence ?

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Participation Baromètre : les femmes répondantes sont-elles différentes des hommes ?

Au niveau national, on compte 42% d’avis féminins contre 58 % d’avis masculins au baromètre des villes cyclables. En France, il y a 51% de femmes et 49 % d’hommes. Avant que l’on ne s’emporte à dire trop rapidement que les femmes font moins de vélo que les hommes, nous procurons une petite observation de la population féminine sur la Métropole et on détaille les profils des répondants sur Grenoble.

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Grandir à vélo à Grenoble : témoignage d’adolescente

Chloé habite dans un secteur dense de la ville. Elle fait du vélo depuis sa plus tendre enfance. Aujourd’hui elle nous donne son point de vue d’adolescente. Le vélo, c’est sa liberté malgré quelques points noirs (qui ne manqueront pas de disparaître dans un futur proche, on l’espère!)

Enfant : pas sans les parents

« hors de question de rouler seule dans la rue »

Je fais du tricycle et de la trottinette depuis toute petite et, avant mes trois ans, je filais déjà sur ma draisienne. À 3 ans et demi, il ne m’avait fallu que 10 minutes pour que Maman et Papa me lâchent et que je fasse mes premiers tours de vélo toute seule et sans roulettes. Bien évidemment, c’était dans la cour de notre immeuble ou bien sur le parvis de la gare : hors de question de rouler seule dans la rue sans la surveillance et la protection de mes parents.

À vélo au lycée : la liberté

Pas de pistes séparées des voitures […]. L’autonomie complète n’est venue qu’avec mon entrée au lycée.

Comme il n’y avait pas de pistes séparées des voitures partout où j’avais des activités, l’un de mes parents m’a toujours accompagnée sur mes trajets à vélo. L’autonomie complète n’est venue qu’avec mon entrée au lycée à la rentrée 2020. Ainsi, depuis chez nous jusqu’au lycée, j’ai 4 kilomètres et demi à parcourir. C’est l’occasion pour moi de prendre l’air, d’avoir un petit moment de détente et d’avoir une petite dose de sport dans la journée. Bien que je sois asthmatique (merci la pollution !), j’aime bien ce trajet sur mon vélo car il est très agréable surtout parce que j’emprunte la Chronovélo depuis le marché de l’Estacade jusqu’à mon lycée.

Plus d’aménagements pour Chloé !

Parfois les voitures doublent en nous frôlant ou nous coupent la route, tout ça pour s’arrêter 3 mètres plus loin !

J’attends d’ailleurs avec impatience l’arrivée de la Chronovélo dans le quartier Saint-Bruno : Papa m’a dit qu’un des scénarios prévoyait de la faire passer carrément dans notre rue !!! Mais je pense que je ne serai plus au lycée le temps que ce soit mis en service : dommage ! En tout cas, ce serait chouette parce que certaines pistes ou doubles-sens cyclables qui ne sont pas protégés sont envahis le matin par des camions de livraison ou des voitures en stationnement (pour ces dernières, c’est un peu n’importe quand). Cela me fait toujours peur de devoir me décaler pour éviter ça, surtout le matin quand il fait nuit. Il y a aussi les endroits où il n’y a rien pour les vélos et là, je n’aime pas du tout car parfois les voitures doublent en nous frôlant ou nous coupent la route, tout ça pour s’arrêter 3 mètres plus loin !

La cohabitation, pas toujours facile

Le sentiment de faiblesse d’être une femme, adolescente, sur un vélo, face à des jeunes « débiles » qui insultent sans raison.

Puisque j’en suis dans les points négatifs, cela m’énerve également quand une voiture est stationnée sur un sas vélo ! Je me mets alors devant la voiture pour pouvoir traverser le carrefour tranquillement même si je ne suis pas rassurée : les ronflements de moteur que certains font me montrent qu’ils ne sont pas contents ! Qu’ils apprennent le code de la route !

Si les Chronovélos sont super bien, il faut reconnaître que les piétons les aiment bien aussi, même s’ils ont des trottoirs juste à côté. C’est juste pénible car c’est difficile de prévoir leur trajectoire, surtout ceux qui ont le nez dans leur smartphone !

Mais il y a surtout le sentiment de faiblesse d’être une femme, adolescente, sur un vélo, face à des jeunes « débiles » qui insultent sans raison.

Du plaisir malgré tout !

En faisant abstraction de ces aspects négatifs, il reste le plaisir d’être au minimum deux fois plus rapide qu’en bus pour le même trajet, sauf les rares fois quand il pleut et que je n’ai pas le courage de prendre le vélo. Heureusement, ce n’est pas souvent ! Et le dernier truc génial, c’est le sourire et les remerciements des gens qu’on laisse passer pour traverser la rue. Là, on voit qu’ils n’ont pas l’habitude qu’un ou une cycliste s’arrête (c’est dommage, il faut le faire !) mais moi, ça me rend super contente !

Chloé, Grenoble.

Ré-enchanter les déplacements

Notre premier témoignage cycliste nous vient de Jean-Marc. Vous l’avez surement déjà croisé sur un vélo couché ou classique, lycra ou jeans, JM rallonge volontairement son trajet domicile-travail pour pouvoir profiter d’un long trajet en vélo. Lorsque JM vous parle de vélo, vous pouvez voir dans son regard toute la joie que ça lui procure. Est-ce que pour vous aussi le vélo ré-enchante vos déplacements ?

Un choix pragmatique au début

J’effectue quasiment l’intégralité de mes déplacements utilitaires à bicyclette depuis mon arrivée sur l’agglomération grenobloise, il y a de nombreuses décennies. À l’époque de mes études, quand il y avait encore une ligne de bus articulée qui faisait le trajet entre la gare SNCF de Grenoble et le campus de Saint-Martin-d’Hères, le choix du vélo m’a permis d’assurer mon indépendance totale en matière de transports pour un coût quasiment nul.

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